Les bêtes de swing
Concert-spectacle
De Toutenkit le mamouth jusqu’à la mésange zinzinulant fort à l’aurore, en passant par le mythique yéti accompagné de l’aigle qui trompette,
LES BÊTES DE SWING invitent le public familial à balancer joyeusement entre les poils du rythme et les plumes de l’improvisation.
Bref, les notes dépotent et les bêtes sont à la fête !
Age : à partir de 4 ans, public familial
Durée : 55 mn
Dimension plateau : 8x6m / adaptable selon le lieu
Distribution :
Donin : chant, comédie
Christophe Limousin : guitares, banjo, chant
Adrien Lemaître : guitares, ukulélé, chant
Guillaume Souriau : Contrebasse, basse
Mélaine Lemaître : batterie, percussions
Alexandre Breuil : régisseur
Environ 200 personnes, parents et enfants, se pressent au spectacle de Donin le 19 août, à Saint-Clément-des-Baleines dans le cadre du festival Jazz au Phare. Parents et enfants? Soyons honnêtes. Devant Les Bêtes de Swing, on retombe en choeur sous la barre des dix ans. Le groupe joue avec un tel enthousiasme, un tel respect des gosses, un tel professionnalisme, qu’on en reste baba (à défaut de rester papa). Le Rétais Donin entame la fête en cliquant le selfie avec des gamins du premier rang, épatés. Le showman donne le ton, mais déjà l’apparition (pantalon jaune, chemise noire, chevelure en pétard), répand la bonne humeur. Le ton affiché? Celui de Charles Trénet : enjoué, comme «la vache sur un mur qui rumine du pain dur».
Seconde chanson, poings aux oreilles, il pastiche le nounours de son enfance. Les enfants aux anges, de répéter : «je suis un ourson brun, un ourson qu’on aime bien». Animal suivant : «si j’étais un singe, je monterais en haut du Phare des Baleines». De trois claquements de mains, mômes et tuteurs scandent le mot «Bonobo». Un message passe : «Bonobo regarde aussi tes mains : bonobo l’homme est bien ton cousin ! Non tu ne voudrais pas être un homme : Alors reste un singe au maximum». Depuis quelques dizaines d’années, l’animateur exubérant égaie le manège d’Ars-en-Ré. Perrine, la trentaine, Rétaise : «je chevauchais ses voitures à 4 ans.» Le dinosaure Donin, ici, ne représente pas une race éteinte, mais la bête de swing promise. Pourquoi pas le «Mammouth philosophe qui ne provoque pas de catastrophe»? Reconnaissons, avec lui, que «ce n’est pas facile, la vie quand on est fossile».
Les élocutions limpides de la chanteuse, les chorégraphies étudiées du corps de Donin, retiennent l’attention sans répit. Les enfants s’agitent, ne se montrent néanmoins pas dissipés (un exploit); les bambins qui disposent d’un peu d’espace, dansent. Donin invite les mains à flotter devant chaque buste pour imiter le «poisson polisson». Le temps de tinter le «Scat mythique du Yéti du Tibet», la fête s’achève. Elle a duré près d’une heure. On ne capte pas davantage l’attention des petits malins. Quel enchantement ! Musicalement nickel. «De purs jazzmen composent le groupe», confirme Donin.
Ancien animateur et éducateur, Donin a conscience de la précocité des enfants, confiance en leur qualité d’écoute. Il ne conçoit aucun spectacle sans un lien constant avec le public, cela dès la première seconde. Qui a eu la bonne idée de la séquence dans le festival ? Le directeur artistique, Jean-Michel Proust, tenait à inscrire dans la programmation, l’idée de transmission aux jeunes générations, pratique présente depuis les premiers balbutiements du jazz : «il incombe à l’artiste d’endosser le rôle de passeur. Je cherchais une figure quand deux événements se sont croisés. Le premier : la SACEM ouvre cette année une ligne budgétaire pour le public enfants dans le cadre des festivals d’envergure. Enfin, Donin, forcément (et fortement) pressenti ici, m’a proposé une création spéciale pour Jazz au Phare». Résultat, Les Bêtes de Swing. A Donin le mot de la fin : «De plus en plus souvent les familles se déplacent nombreuses aux spectacles. Du coup les propositions pour les enfants fonctionnent à merveille.»Et les grandes personnes y trouvent aussi leur compte. « Les Bêtes de swing » accordent une chance à ceux qui taxaient le jazz de figé : celle de briser les clôtures en plongeant l’amour de la musique dans celui des enfants.
Bruno Pfeiffer : Journaliste depuis 1978 (L’Est éclair, La Nouvelle République, Agrisept, Les Marchés, Le Canard Enchaîné, Le Point). Rubriques Jazz à Marianne, Télérama, Jazzman, Blues Again, Les Dernières Nouvelles du Jazz, So Jazz, et aujourd’hui Jazz News).
Responsable pédagogique (Presse écrite) au CFPJ depuis 1992.
Membre de l’Académie du Jazz, il siège aussi au jury des Victoires du Jazz.
Du blog « Ca va jazzer » lancé en 2007, il observe le monde à travers le blues et le jazz, deux formes d’expression artistique majeures du XXe siècle, et déjà du suivant. Il essaie de partager la passion d’une musique qui a autant évolué en un siècle que le classique en tout un millénaire. « Le jazz vibre : émouvant, intelligent, joyeux, rebelle ».
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